Inflation : près d’un tiers des propriétaires réduisent leur part personnelle de budget pour subvenir aux besoins de leurs animaux
L’inflation qui gangrène notre pays affecte également le marché des animaux de compagnie. Une enquête menée par l’IFOP à la demande de Woopets, 1er média indépendant en France dédié à nos boules de poils, de plumes et d’écailles, a creusé le sujet. Comment la crise économique impacte-t-elle le quotidien des maîtres et de leurs petits protégés ? Modifient-ils leurs comportements pour faire face aux dépenses supplémentaires ? Quelles en sont les conséquences ? L’agence YLG dresse le bilan de cette étude, réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes possédant actuellement un ou plusieurs animaux.
L’alimentation des animaux de compagnie : un budget important
Selon le sondage de l’IFOP, les résidents de l’Hexagone dépensent en moyenne 59 € par mois pour nourrir leurs familiers adorés. Si la grande majorité (78 %) consacre moins de 70 € à l’alimentation, un propriétaire sur cinq déclare dépasser ce budget mensuel. Les habitants de la région parisienne seraient les plus confrontés à cette réalité, puisqu’ils déboursent 81,70 € dans ce domaine, contrairement à leurs voisins des zones rurales qui tablent sur 55,60 €.
Bien sûr, les adoptants ont de nombreuses autres responsabilités en plus de remplir la gamelle de leurs trésors sur pattes. Visites chez le vétérinaire, toilettage, acquisition d’accessoires et autres indispensables engendrent forcément des frais. Ainsi, l’ensemble des achats liés à l’entretien et au bien-être des animaux de compagnie génèrent une facture annuelle atteignant en moyenne 943 €.
Le poste de dépense le plus élevé ? Les bons petits plats réservés à leurs fins gourmets. Sur 12 mois, les maîtres dilapident 643 € pour l’alimentation, 145 € pour les actes vétérinaires et 45 € pour les loisirs ainsi que les accessoires.
D’après une précédente enquête de l’IFOP pour Woopets réalisée en 2020, ce budget annuel grimpait à 818 €. En 2 ans, nous remarquons une augmentation de 15 %.
Une augmentation des prix ressentie par la plupart des propriétaires d’animaux
Aujourd’hui, les détenteurs de chats, chiens et autres petites bêtes ressentent une augmentation des prix des produits. La nourriture, citée précédemment comme étant la première source de dépense, représente la part du budget qui a le plus augmenté cette année. 75 % des sondés constatent ce fait, contre 22 % qui observent une certaine stabilité dans ce domaine.
Pris dans leur ensemble, 81 % des propriétaires ont constaté une hausse des prix relatifs à l’entretien de leurs animaux de compagnie au cours de l’année écoulée. Un peu plus de la moitié (soit 53 %) juge que les frais vétérinaires ont augmenté, tandis que 43 % estiment qu’ils sont restés stables.
Du côté des loisirs et des accessoires, les ressentis sont tout aussi moins tranchés et la tendance s’inverse même. En effet, la moitié des adoptants affirment que le coût lié à ces postes de dépense n’a pas bougé d’un poil, alors que 45 % indiquent le contraire.
Inflation : de nombreux maîtres modifient leur comportement
Confrontés à l’inflation, pléthore de maîtres sont contraints de procéder à des arbitrages pouvant se révéler douloureux, voire dangereux pour le bien-être de leurs animaux de compagnie.
41 % des personnes interrogées confient avoir modifié leur comportement, quand 35 % l’envisagent. La raison principale ? La hausse des prix relatifs à l’entretien de leurs fidèles compagnons.
Les ménages les plus modestes sont les plus concernés par ce changement. 64 % des ménages percevant moins de 900 € par mois affirment être dans ce cas.
Si nous entrons dans les détails, nous apprenons que la moitié des propriétaires ont ou sont prêts à se priver au bénéfice de leurs animaux de compagnie. Effectivement, un Français sur trois a revu ses propres besoins à la baisse au profit de ceux concernant son ou ses petits protégés. Un sur cinq y songe sérieusement.
Toutefois, l’enquête a démontré que de nombreux possesseurs ont choisi de diminuer le budget alloué au bien-être de leurs boules de poils. Les résultats stipulent que 20 % des détenteurs d’animaux ont rogné sur les dépenses ou sur la qualité des produits et des services liés aux loisirs ou encore au toilettage, voire même aux soins vétérinaires.
Restrictions, abandons et projets d’adoption qui tombent à l’eau : des chiffres qui inquiètent
Hélas, d’autres conséquences sont à noter. La crise économique affecte la santé de certains animaux de compagnie. 10 % des personnes interrogées ont avoué réduire la quantité de nourriture journalière, et 9 % envisagent de suivre le mouvement.
Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là… L’étude a révélé que des familles se sont séparées de leur(s) petit(s) compagnon(s) en raison de l’augmentation des prix. 7 % indiquent l’avoir fait au cours des 12 derniers mois et 7 % l’envisagent. Les chiffres s’avèrent particulièrement inquiétants, sachant que 17 millions de chats et de chiens sont actuellement recensés dans l’Hexagone. Chaque année le nombre d’abandons enregistrés est dramatique.
D’ailleurs, l’inflation a également des répercussions sur le volume d’adoptions. Un quart des sondés ont renoncé à ce projet d’adoption, cette année ou par le passé. Encore une fois, la hausse des prix et les dépenses engendrées par l’accueil d’un animal de compagnie sont pointées du doigt. Comme l’a fait remarquer l’IFOP à la suite de son étude, cette prise de conscience peut, dans certaines circonstances, éviter des abandons ultérieurs pour raisons financières.
YLG tient à rappeler que l’adoption d’un chat, d’un chien ou de tout autre petit compagnon est un acte mûrement réfléchi. N’hésitez pas à demander conseil auprès des bénévoles des refuges et des experts animaliers avant de franchir le pas.