Être inhumé avec les cendres de son animal de compagnie ? 68 % des Français disent « oui » !
Après nous avoir juré fidélité pour la vie, nos boules de poils finissent par déployer leurs ailes et s’envoler au céleste séjour. Bien que le meilleur endroit pour les enterrer s’avère être dans notre cœur, de nombreux propriétaires souhaitent reposer pour toujours aux côtés des cendres de leurs petits compagnons. Une enquête menée par l’IFOP à la demande de Woopets, 1er média indépendant dédié aux animaux de compagnie en France, a démontré que 7 Français sur 10 sont favorables à une loi autorisant l’inhumation avec nos animaux de compagnie. L’agence YLG fait le point.
L’inhumation des animaux de compagnie : zoom sur la législation française
Pour des raisons sanitaires et « de dignité », il n’est pas possible aujourd’hui d’être enterré avec les cendres du canidé, du félin ou de tout autre animal de compagnie nous ayant fidèlement suivis sur le chemin de la vie. Des députés français veulent révolutionner cette approche.
Une proposition de loi bientôt présentée à l’Assemblée nationale
Plusieurs pays d’Europe, comme la Suisse, l’Angleterre et l’Allemagne, autorisent une pratique pour l’heure interdite en France : l’inhumation avec son animal de compagnie. Pourtant, 85 % des Français considèrent leurs chiens ou leurs chats comme des membres de la famille à part entière, a révélé une étude réalisée par le média Woopets et le service de pompes funèbres animalières Esthima. Par conséquent, pléthore de propriétaires désirent non seulement leur offrir des obsèques dignes, mais aussi partager leur dernière demeure avec eux.
En février 2022, le député Loïc Dombreval a proposé une loi autorisant cette pratique. Ce projet sonne comme une évidence, car « aimer un animal est humain, accéder aux volontés d’un défunt également », a déclaré le politicien sur son compte Twitter.
Plus précisément, la proposition cosignée par 26 autres collègues vise à permettre « à tout particulier, qui énonce expressément ce choix de son vivant, lors de son inhumation dans un cimetière communal, de faire entreposer à ses côtés, au sein de son cercueil, avant la mise en bière, l’urne cinéraire de ses animaux, comme tout autre objet qu’il est déjà possible d’entreposer dans le cercueil ».
Pour une grande partie des résidents de l’Hexagone, cette loi constituerait une belle avancée pour la cause animale.
Que faire du corps de son animal ? Petite piqûre de rappel !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, YLG tient à rappeler l’interdiction de jeter la dépouille d’un chat, d’un chien ou de tout autre représentant de la gent animale à la poubelle, dans les égouts et dans quelque lieu public que ce soit.
Bien que le règlement sanitaire soit propre à chaque département, l’inhumation s’avère généralement possible dans un terrain privé, si la famille respecte ces points :
· le corps de l’animal, emmailloté dans un linge, n’excède pas 40 kg ;
· la tombe se situe à plus de 35 mètres des habitations et des points d’eau ;
· le trou est creusé à plus de 1,20 mètre de profondeur ;
· la sépulture est recouverte de chaux.
Information en plus et pas des moindres : des services funéraires existent pour nos amis les bêtes ! Esthima, qui possède 16 crématoriums et 4 agences répartis dans l’Hexagone, propose diverses prestations en fonction des envies et des besoins de chaque adoptant.
7 Français sur 10 favorables au projet de loi autorisant l’inhumation avec son animal de compagnie
Au cours du mois d’octobre, marqué par les fêtes de la Toussaint, l’IFOP a mené à la demande de Woopets une enquête sur un panel de 2 000 personnes représentatives de la population française – dont la moitié possède actuellement d’adorables familiers. L’objectif ? Mesurer la perception de ce projet de loi qui sera prochainement porté à l’Assemblée nationale.
La majorité des Français adhère à l’idée
Les résultats de ce vaste sondage sont édifiants et prouvent l’attachement profond que les Français portent à leurs boules de poils. En effet, ils sont 68 % à approuver l’inhumation d’un défunt aux côtés des cendres de son animal de compagnie. Sans surprise, cette proposition de loi est largement plébiscitée par les adoptants. 79 % d’entre eux y sont favorables, tout comme les 56 % d’autres sondés n’accueillant pas de petites bêtes sous leur toit.
Lors de son investigation, l’IFOP a creusé le sujet en se penchant encore plus sur l’opinion des maîtres actuels. À la fameuse question : « Pourriez-vous demander à être enterré avec vos animaux de compagnie ? », les possesseurs de chiens obtiennent la première place du podium. La moitié d’entre eux imaginent reposer avec leur fidèle ami canin.
Quant aux Français partageant leur vie avec des compagnons aux pattes de velours et d’autres créatures tout aussi charmantes, ils sont un peu moins de la moitié (47 % dans le premier cas et 42 % dans le second) à suivre l’avis des détenteurs de chiens. Enfin, plus du quart des propriétaires actuels rejettent catégoriquement cette éventualité.
L’approbation est plus forte chez les jeunes générations
L’ensemble de ces chiffres reflète bien la place de l’animal de compagnie dans notre société, et démontre une évolution de la considération de ce dernier. Toutefois, dans l’autre camp, environ un tiers des répondants expriment leur désaccord. Une personne sur dix émet même un avis « très défavorable ».
Si nous braquons notre loupe sur l’âge des sondés, nous constatons que nos aînés sont 2 fois moins à y adhérer que les jeunes générations. Alors que 38 % des plus de 65 ans refusent d’envisager cette possibilité, les deux tiers des 18-24 ans y restent ouverts.
Comme le dévoilent les résultats de l’enquête menée par l’IFOP et Woopets, la jeunesse valide à 80 % la proposition des députés. Les représentants de la population des 18-34 ans sont légion. Quant aux plus de 35 ans, un peu moins des deux tiers expriment leur soutien.
Quelques différences suivant les catégories socio-professionnelles
Âge, sexe, proximité partisane, situation financière… Les avis divergent selon ces données.
Les électeurs ont parlé
Si d’importantes différences sont à noter en fonction de l’âge des sondés, il n’en est rien du côté de leur sexe. Les hommes comme les femmes sont d’accord avec le principe à des niveaux similaires.
Néanmoins, la donne change considérablement selon le côté politique de chacun. Ainsi, les électeurs de gauche (73 %), de la majorité présidentielle (62 %) et du RN (77 %) approuvent largement le texte législatif autorisant les Français à être enterrés avec leur animal de compagnie. Les partisans de la droite se montrent majoritairement réticents, avec 47 % d’approbation.
Les approbateurs des classes populaires sont légion
En poursuivant cette quête, nous avons découvert que les catégories socio-professionnelles ne partagent pas toutes le même avis. Cette mesure suscite principalement l’adhésion des personnes appartenant aux classes populaires. Dans le détail, 75 % de ceux percevant moins de 1 300 € par mois approuvent cette éventualité, contre 59 % de ceux gagnant plus de 2 500 € mensuels.
Les détenteurs d’animaux touchant des revenus précaires sont prêts à sauter le pas. Leur volonté d’être inhumés avec leurs petits protégés se révèle être plus affirmée que leurs concitoyens jouissant d’une situation aisée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 55 % des maîtres recevant moins de 900 € par mois plébiscitent cette idée, contrairement aux 30 % amassant plus de 2 500 € mensuels.
D’ailleurs, la question du budget est intéressante à soulever. L’inflation qui gangrène notre pays affecte le pouvoir d’achat de millions de Français, dont ceux possédant des animaux de compagnie. L’agence YLG vous invite à découvrir l’enquête de l’IFOP pour Woopets traitant ce sujet.