Vidéo animalière : la patte d’un expert des chiens et des chats

La vidéo animalière nous offre de quelques secondes à plusieurs minutes d’émotion. Complicité, endurance, soin et douceur sont autant de sentiments qui submergent le spectateur. Le support vidéo pour une marque animalière lui permet de faire passer un message et de mettre en avant ses valeurs. Thibault Dion, vidéaste animalier pour l’agence YLG, nous fait découvrir son univers et sa passion pour les images et le son.

Thibault, comment êtes-vous devenu vidéaste et photographe animalier ?

J’ai un parcours atypique, mais finalement toutes mes expériences m’ont permis de réaliser aujourd’hui un métier qui combine mes passions que sont la production audiovisuelle et les animaux.

J’ai commencé par un bac et une prépa cinéma, car j’avais une bonne affinité avec le secteur, sans réellement penser à la suite. Mon frère est soigneur et je dis souvent que je suis né entre deux chiens. J’ai passé mon enfance entouré d’animaux et j’ai rejoint le zoo de Beauval pendant plusieurs mois au cours desquels j’ai pu photographier des gorilles. Ensuite, j’ai travaillé dans la réserve africaine de Sigean où je devais surveiller des lions plusieurs heures par jour pour m’assurer que tout se passe bien avec les visiteurs. Peu à peu, j’ai développé un œil artistique critique. Seule l’expérience peut offrir ça.

J’ai aussi été musher pendant plusieurs années et là encore l’image faisait partie de mon quotidien. J’ai appris à trouver des cadrages plus esthétiques et plus rapidement, car les animaux ne prennent pas la pause et n’attendent pas.

J’ai finalement créé ma société d’audiovisuel dans l’évènementiel. J’ai alors suivi une formation de pilote de drones qui m’a permis de réaliser mes premières productions sur des courses de chiens de traineau. Une expérience unique !

La crise sanitaire a stoppé net mon activité et j’ai fait le point sur ma carrière et mes envies. Il m’a semblé évident que vidéaste et photographe animalier correspondaient parfaitement à ce que je savais faire de mieux et à ce que j’aimais par-dessus tout. Je me suis lancé.

Quels atouts ces expériences vous ont-elles apportés dans votre métier de vidéaste animalier ?

Au contact des animaux sauvages et domestiques, j’ai compris que sans leur coopération, les résultats ne sont pas bons. Il ne se passe rien.

Forcer un animal, comme on demande à un humain de prendre la pose, est impossible. Après une mission, filmer des gens semble d’ailleurs très simple, même avec les plus récalcitrants !

J’ai appris à décrypter le comportement des animaux, à l’accepter et à aller dans leur sens pour atteindre mon objectif.

Finalement, préférez-vous les photos ou les vidéos ? Et pourquoi utiliser un support plutôt que l’autre ?

Aujourd’hui, je fais principalement de la vidéo et parfois aussi des photos sur des évènements où j’ai le temps de combiner les deux. En général, avec Lola de l’agence YLG nous sommes plutôt complémentaires sur les évènements.

Filmer et photographier au cours d’une même séance est stimulant, car il faut avoir l’œil pour sélectionner les instants qui se prêtent mieux à l’image ou au mouvement.

L’agence YLG possède une superbe expertise pour les castings de chiens et de chats. Les résultats sont remarquables pour les marques animalières.

Toutefois, une vidéo d’animaux reste plus complète qu’une photo. Elle s’utilise à d’autres occasions en communication. On peut y développer plusieurs axes, et y mettre réellement de la magie et de l’émotion. La photo semble plus accessible, car il est possible de photographier avec son smartphone, même si la qualité est incomparable. De manière générale, on consomme trop de visuels et c’est pour ça qu’en tant que professionnel, se différencier sur la qualité s’impose.

Ça me passionne de découvrir le résultat final du montage après avoir enregistré plusieurs petites vidéos courtes. On crée une histoire. Un documentaire avec une interview peut représenter une véritable pépite pour transmettre le message d’une marque animalière.

Vous conseillez plutôt une vidéo animalière ou une photo à une marque qui vous contacte ?

Tout dépend du projet professionnel du client. Au lancement d’une activité d’une clinique vétérinaire par exemple, mieux vaut faire des photos animalières pour alimenter le site internet et les réseaux sociaux. C’est un budget plus restreint.

La vidéo vient ensuite quand l’entreprise a bien posé son discours et souhaite faire passer un message. C’est le Graal une vidéo animalière ! C’est aussi plus onéreux, car plus long à préparer et à réaliser.

Les gens qui travaillent avec vous affirment que vous avez un véritable don avec les animaux. Vous confirmez ?

Ils sont trop gentils, car je ne pense pas avoir un don. Je respecte les animaux tout simplement. Je ne cherche pas la connexion à tout prix. Je ne suis pas du genre à aller droit vers un chien ou un chat quand j’en croise un, et surtout pas avec les animaux de travail qui n’ont pas pour habitude d’être beaucoup câlinés.

L’animal doit rester lui-même et j’accepte son caractère et ses besoins de chien ou de chat. Même si un animal aime faire plaisir à son maître en répondant à ses sollicitations, je préfère le laisser tranquille.

Je n’oblige jamais les clients à faire faire quelque chose à leur chien ou à leur chat s’ils ne sont pas à l’aise. Par contre, je les mets souvent à contribution, car le lien qui unit l’animal à son maître permet d’obtenir d’excellents résultats. Bien sûr, j’utilise aussi des astuces pour que l’animal coopère, sans en abuser.

Il ne faut pas non plus sous-estimer le son dans une vidéo, car c’est le plus important. Le message passe aussi par les mots du client dans l’interview.

Je filme ou je photographie l’animal dans son quotidien au naturel et je me débrouille ensuite pour créer une impression d’enchaînement logique pour que la magie de la vidéo animalière opère.

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